Le Québec a pour seule langue officielle le français depuis 1974. Le français est aussi la seule langue commune de la nation québécoise et constitue l’un des fondements de son identité et de sa culture distincte.
La Charte de la langue française, adoptée en 1977, forme l’assise de la politique linguistique québécoise. Elle couvre tous les aspects visant à faire du français la langue de l’État et de la loi ainsi que la langue normale et habituelle du travail, de l’enseignement, des communications, du commerce et des affaires. Le préambule de la Charte mentionne l’atteinte de cet objectif dans un esprit de justice et d’ouverture, notamment dans le respect des institutions de la communauté québécoise d’expression anglaise. Il reconnaît également aux Premières Nations et aux Inuit le droit de maintenir et de développer leur langue et leur culture d’origine.
La Charte de la langue française est complétée par une douzaine de règlements. Une politique gouvernementale encadre par ailleurs l’emploi et la qualité de la langue française dans l’administration publique (ministères et organismes gouvernementaux). Cette politique requiert des ministères et organismes qui y sont assujettis qu’ils adoptent une politique linguistique qui privilégie l’unilinguisme français dans leurs activités, tout en s’harmonisant avec leur mission et leurs caractéristiques propres.
La Charte de la langue française a connu une importante réforme en 2022. Le ministère de la Langue française a été créé et le champ d’action de l’Office québécois de la langue française accru. Un poste de Commissaire à la langue française a été institué. Les droits linguistiques en faveur du français ont été renforcés, notamment dans les domaines de la justice ainsi que de la langue du travail et du commerce. Le devoir d’exemplarité de l’Administration quant à l’utilisation, à la promotion, à la protection et au rayonnement du français a été consacré.
La Politique linguistique de l’État, entrée en vigueur le 1er juin 2023, remplace la politique gouvernementale de 2011. Elle guide les ministères, les organismes gouvernementaux et municipaux ainsi que les institutions parlementaires dans l’exécution de leur devoir d’exemplarité. En vertu de celui-ci, l’Administration utilise exclusivement le français, à l’écrit comme à l’oral, dans toutes ses activités, sous réserve de certaines exceptions, encadrées par des directives. La Charte est, par ailleurs, complétée par une quinzaine de règlements d’application.
D’autres politiques gouvernementales et dispositions législatives ou réglementaires sont aussi en vigueur dans des secteurs dont la dimension linguistique est stratégique (éducation, culture, immigration, technologies de l’information, etc.). Elles visent également à assurer la pérennité et le rayonnement du français au Québec.
Tous ces éléments composent la politique linguistique du Québec.